Evolution des pratiques managériales

Transition dans les pratiques managériales

Enfin, l’angle de la transition permettra d’étudier ce que le glissement d’un paradigme managérial à un autre entraîne en termes de changement de pratiques face à trois enjeux actuels : la réduction des émissions de CO2, la réduction des risques psychosociaux et le développement économique des territoires.

 

Mots clefs : transition énergétique, prévention des risques psychosociaux, hospitalité des territoires

 

La lutte contre le réchauffement climatique est un enjeu environnemental et économique majeur.

La politique d’incitation à développer des projets sur la base du volontariat pour parvenir à la réduction des émissions de CO2 a été complétée par une politique coercitive de la part du gouvernement français. Un dispositif règlementaire (décret 2011-1336) a vu le jour en octobre 2013 portant sur l’obligation d’affichage d’information des émissions de CO2 des prestations de Transport Routier de Marchandises (TRM).

La théorie néo-institutionnelle permet de comprendre comment les institutions françaises utilisent l’isomorphisme coercitif pour faire évoluer les pratiques, du moins pour amorcer le changement en matière de réduction de CO2. Se pose alors la question du changement des pratiques managériales et des pressions que les organisations et les acteurs exercent les uns sur les autres dans ce nouveau contexte. Le projet ADESICT financé par l’ADEME est destiné à l’Analyse Dynamique Des Effets Structurels de l’Information CO2 Transport dans la relation Chargeur/Transporteur.

En partenariat avec des chercheurs du MIT (CTL) et de l’Université d’Aix Marseille (CRET-LOG) l'objectif est de proposer à terme un modèle reposant sur la théorie dynamique des systèmes capable d'identifier les facteurs clés de succès et les freins associés à la mise en place du dispositif.

La prévention des risques psychosociaux dans des professions en contact avec le public a remplacé une politique consistant à traiter les pathologies une fois celles-ci avérées. Simultanément, de nouveaux risques sont apparus, du fait de changements dans le financement et la restructuration par la puissance publique de certains secteurs d’activités (prise en charge de l’autisme, groupements hospitaliers des territoires) qui renforcent les contraintes subies par les agents et détériorent leurs conditions de travail.

Les professions concernées sont celles particulièrement exposées soit dans le cadre d’une relation de service (secteurs médicaux, sociaux, hôtellerie-restauration, relation clientèle du secteur bancaire, etc.), soit du fait de conditions particulières (transport routier, sécurité, etc.). Ce programme de recherche se mène en étroite collaboration avec des partenaires étrangers (notamment espagnols mais également nord-américains), académiques et/ou institutionnels, et français (collaboration avec la Chaire Santé et Travail hébergée à l’IAE de l’Université de Grenoble) dans une optique de comparaison des pratiques.

Le concept d’hospitalité des territoires en matière de tourisme, d’investissement industriel ou de localisation d’événements d’ampleur a supplanté le concept d’attractivité, tandis que la conception administrative d’un territoire a laissé la place à d’autres approches plus dynamiques.

L’étude de l’attractivité des territoires s’étend très souvent au-delà des frontières nationales, notamment lorsqu’il s’agit des applications en matière de tourisme, d’investissement industriel ou de localisation d’événements d’ampleur.

La conception même du territoire évolue d’une définition administrative et politique à une approche plus ouverte et systémique. Les analyses prospectives qui en découlent sont modifiées. La notion même d’hospitalité d’un territoire (rétention de ses utilisateurs) se propose aujourd’hui comme une transition pour dépasser la seule problématique de l’attractivité territoriale. Le champ du marketing territorial (place marketing) utilise des analyses comparatives, notamment internationales.

 

Contacts : Gisèle Mendy-Bilek (gisele.mendy-bilek @ univ-pau.fr), Jean-Pierre Neveu (jp.neveu @ univ-pau.fr), Marie-Laure Grillat (marie-laure.grillat @ univ-pau.fr), Camille Chamard (camille.chamard @ univ-pau.fr)